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France: Bayrou consulte, Le Pen salue une "méthode positive", le PS "sur sa faim"
information fournie par Reuters 17/12/2024 à 07:59

François Bayrou, le jour de la cérémonie de passation de pouvoir à Matignon

François Bayrou, le jour de la cérémonie de passation de pouvoir à Matignon

Les responsables socialistes, reçus lundi par François Bayrou à Matignon dans le cadre des consultations politiques lancées par le nouveau chef du gouvernement, restent dans l'expectative, soulignant qu'"il n'y a pas pour l'instant d'accord de non-censure".

Le Premier ministre a entamé lundi matin des discussions avec les représentants des groupes parlementaires de l'Assemblée nationale.

Nommé vendredi par Emmanuel Macron, François Bayrou s'attelle désormais à la constitution d'un socle d'action à l'Assemblée nationale en l'absence de majorité, un pacte de "non-censure" qui lui permettrait de gouverner mais nécessite de concilier les attentes parfois contradictoires des potentiels alliés que sont les Républicains et les socialistes.

En parallèle, François Bayrou travaille à la formation d'un gouvernement qu'il souhaite resserré. L'enjeu prioritaire est la mise au point d'un budget pour 2025.

A l'inverse des consultations menées mardi dernier par Emmanuel Macron à l'Elysée, sans La France insoumise (LFI) et le Rassemblement national (RN), le Premier ministre a convié l'ensemble des groupes issus des élections législatives anticipées en juillet.

La France insoumise a décliné l'invitation. "Nous n’avons ni l’intention de participer au gouvernement ni l’intention de négocier avec M. Bayrou un pacte de non-censure", a justifié lundi sur TF1 le coordinateur national de LFI, Manuel Bompard.

Les présidents des groupes parlementaires sont reçus par ordre décroissant, en fonction de leur nombre d'élus à la chambre basse. Marine Le Pen, cheffe de file des députés RN (124), a ouvert ces deux jours de discussions, accompagnée du président du RN Jordan Bardella.

"PAS CONCLUSIF"

"J'ai été écoutée, il est peut-être un peu tôt pour dire si j'ai été entendue", a déclaré Marine Le Pen à l'issue de la rencontre, qui a duré plus d'une heure. "Le Premier ministre, a-t-elle précisé, a exprimé le souhait que l'ensemble des députés soient traités de manière parfaitement égale".

"C'est-à-dire que chaque force politique puisse être entendue, soit respectée, c'est évidemment un sujet de satisfaction pour nous parce qu'il y a 11 millions de Français qui ne souhaitent pas être mis au ban, en quelque sorte, du fonctionnement démocratique de notre pays", a souligné Marine Le Pen, saluant "une méthode positive".

"Je lui ai rappelé le souhait de nos électeurs de ne pas aggraver les problèmes de pouvoir d'achat des Français, apporter des solutions à la très grave crise sécuritaire qui secoue notre pays ainsi que celle de l'immigration", a détaillé la députée, ajoutant avoir également évoqué le scénario d'un scrutin législatif à la proportionnelle.

L'ancien Premier ministre Gabriel Attal, président des députés Ensemble pour la République (EPR) et dirigeant du parti Renaissance, a succédé aux représentants du RN. Il a quitté Matignon après une quarantaine de minutes sans commentaire.

François Bayrou a ensuite reçu le chef du groupe socialiste à l'Assemblée Boris Vallaud, son homologue du Sénat Patrick Kanner et le premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure.

"Nous sommes restés sur notre faim", a déclaré Olivier Faure à l'issue de la rencontre.

"Nous n'avons pas encore d'indications sur la façon dont le Premier ministre entend gouverner. Il faudra d'autres rendez-vous pour avancer et il faudra le faire avec les groupes parlementaires. Nous souhaitons la reparlementarisation de la vie politique", a-t-il souligné.

"Ce n'était pas conclusif. Il n'y a pas pour l'instant d'accord de non-censure", a jugé le premier secrétaire du PS.

Laurent Wauquiez, chef de file des députés Droite républicaine (Les Républicains, LR), et Mathieu Darnaud, son homologue du Sénat, ont été reçus à leur suite. Ils n'ont fait aucun commentaire en quittant Matignon.

Mardi, ce seront les groupes Ecologistes, Démocrates, Horizons, Liot, GDR et UDR qui seront reçus.

(Rédaction de Paris)

14 commentaires

  • 17 décembre 11:02

    Ce n'est pas lui qui prendra les décisions susceptibles de résoudre la situation actuelle, sa présence est juste un faire valoir au président actuel pour perdurer dans sa fonction. 100 % modéré/censuré.


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